10 bonnes raisons de croire en l’astrologie
Quand je parle d’astrologie ici, je parle uniquement d'une influence de la configuration des planètes sur le caractère d'un individu à sa naissance1.
Selon un sondage de l’IFOP de 20202, plus d’un homme sur 3, et près d’une femme sur deux croient que le signe astrologique « explique » le caractère, selon la formule utilisée.
L’astrologie est donc plutôt populaire3. Populaire malgré les attaques récurrentes qu'elle subit sur la scène médiatique et académique4.
1 – il suffit de le voir pour le croire
Que la plupart des Bélier sont des enthousiastes-nés, que la plupart des Taureau sont lents et sensuels, que la plupart des Gémeaux papillonnent, etc. — chacun peut l’observer, de façon grossière et approximative5, pourvu qu'il cultive un peu sa connaissance des signes et affute son sens psychologique.
2 – l’univers est vivant
Notre planète abrite la vie. Elle est vivante.
Comment quelque chose de vivant pourrait naître de quelque chose de mort ?
Donc c’est le système solaire dans son ensemble qui doit être vivant, par quelque côté. Ergo les planètes6.
3 — ancienneté multi-culturelle
L’astrologie est très ancienne et attestée sur tous les continents, sous des formes, certes différentes, mais qui s’accordent sur le principe d’une influence des astres.
Le « génie culturel humain » commence à peu près partout avec l’astrologie.
4 — l’astrologie traverse les Lumières
L’idée de type « rationaliste et critique », à la Voltaire si on veut, qui voudrait que nous soyons, nous, « modernes », nous, « humains éclairés », « enfin libérés des superstitions du passé » est faible à mon avis, en comparaison de l’idée précédente, — celle que « quelque chose » a été diversement reconnu par l’intelligence humaine. Il n’est pas besoin de condamner pour autant l’élan rationaliste des Lumières dans son entier : condamner ses excès suffit.
Quoi qu'il en soit, l’astrologie a survécu aux foudres rationalistes : une approche rationnelle de l’astrologie existe toujours aujourd'hui (comme elle a toujours existé).
5 — il existe une recherche scientifique en astrologie
Une recherche de type scientifique existe en astrologie, mais à la différence d’autres disciplines, elle n’est pas financée par des deniers publics. Ce qui réduit fortement son étendue et son rayonnement. Malgré cela, une communauté de chercheurs (anglo-saxons pour la plupart7) publie dans une revue de qualité, avec des standards comparables à ce qu'on trouve ailleurs en sciences8 : la revue Correlation.
Voir aussi le Research Grants for the Critical Study of Astrology — RGCSA9
En France, la recherche en astrologie est actuellement inexistante10, mais notre pays a néanmoins été le berceau de ce qui est peut-être encore aujourd'hui la plus grande controverse moderne de l’astrologie. Je veux parler des recherches statistiques de Michel et Françoise Gauquelin commencées dans les années 50, qu'on retient habituellement sous le nom « d’effet Mars ».
Fluctuat nec mergitur. Si vous lisez Wikipedia, vous serez entraîné à penser que Gauquelin a échoué à montrer l’influence des planètes sur les humains. Si vous lisez Correlation, vous serez amené à penser que cette controverse n’est pas terminée11…
6 — des Grands y ont cru
Je me suis inscrit à l’université de Cambridge pour voir ce qu'il y avait de vrai dans l’astrologie judiciaire.
Newton12.
Tous les grands « astronomes » ont pratiqué l’astrologie : Ptolémée, Al Kindi, Copernic, Bruno, Tycho Brahé, Galilée, Newton, Kepler13.
Plotin. Thomas d’Aquin.
Goethe.
Des scientifiques de renom, comme Arthur Eddington ?14, Gauss ?15, Poincaré ?16.
Jung.
Edgar Poe.
Ernst Jünger.
7 — l’influence de la Lune sur le vivant
De nombreuses études scientifiques17 pointent vers une influence diverse et variée de la Lune sur le vivant. Ce qui, dans l’ensemble, va dans le sens de l’astrologie.
8 — les planètes : plus proches de nous que nos atomes
Le numéro spécial de la revue Planète de 1968, l’Astrologie devant la science18 contient un article introductif signé de A. Michel19, dans lequel il explique que, si on prend 1m75 comme étant la taille moyenne d’un homme, alors les atomes qui le constituent sont 500 fois plus éloignés que ne l’est la dernière planète20 du système solaire (Pluton).
Les planètes sont beaucoup plus proches de nous qu'il n'y paraît !
9 — se faire sa propre idée
La meilleure raison de (ne pas) croire en l’astrologie, c’est encore de nous faire notre propre idée à son propos. Ce qui commence par ne pas croire ce qu'on nous raconte — ou en tout cas, pas sur parole.
Ce qui rejoindra mon point n°1 : faire l’expérience de l’astrologie. Mais pour tenter l’expérience, il faut braver tout ce qui entrave cette tentative. Et l’astrologie subit une forte pression idéologique à son encontre, académique et médiatique (au pays de Descartes, plus qu’ailleurs).
Ainsi, beaucoup seront vaccinés dès l’école contre toute tentative de faire l’expérience de ce qu'on leur aura présenté comme une « pseudo-science ». Se laisser vacciner de la sorte n’est pas exactement ce que j’appelle se faire sa propre idée.
Une note d’astrologie ici… Ce qu'on vient de dire est peut-être la raison pour laquelle l’astrologue voit Uranus comme la planète qui mène à l’astrologie : l’Uranien est celui qui ressent le besoin de suivre son chemin, contre vents et marées, contre la pression de l’idéologie dominante.
10 — se réconcilier avec l’univers (bonus)
Ceux qui m’auront suivi jusqu'ici ressentent probablement que le « matérialisme » ambiant n’est pas l’alpha et l’omega de notre présence sur Terre (il s’apparente même à une idéologie de type « nihiliste »).
Reformulons cela à l’endroit : notre passage sur Terre a une dimension spirituelle, et même cosmique (ce qui rejoint mon point n°2, l’univers est vivant).
L’entrée dans le monde de l’astrologie participe de notre réconciliation avec notre nature cosmique, y compris individuelle21. On pourrait voir cela comme une énième raison de « croire à l’astrologie ».
Notes de bas de page:
Je laisse donc de côté l’astrologie qui effectue des prévisions.
Ou plutôt, ce qui est populaire, c’est cette croyance dans l’influence des astres sur le caractère, qui est loin d’être toute l’astrologie.
On peut avoir l’impression que les médias jouent double jeu avec l’astrologie : d'un côté, l’exaltation de la croyance populaire aux horoscopes, et de l’autre, la dénonciation comme pseudo-science.
J’ajouterai : malgré la menace constante du biais de confirmation.
Ce qui me fait penser à R. Sheldrake qui a fait une vidéo — plutôt drôle — autour de la question : « le Soleil est-il conscient ? ».
Le seul Français à ma connaissance ayant publié dans Correlation est Didier Castille.
† P. Guinard, que je tiens pour un penseur sérieux de l’astrologie, a toutefois émis des réserves sur ces standards. J’avoue ne pas avoir de quoi mesurer la part qu'il faut attribuer à ses mésaventures personnelles avec Correlation dans le jugement qu'il porte sur ce journal. Quoi qu'il en soit, ma conviction est qu'on ne peut pas attendre de miracles de la part de l’analyse scientifique de l’astrologie. J’en dirai plus sur ce sujet dans un autre article.
est un organisme de promotion de la recherche en astrologie (londonien), qui vise à encourager l’utilisation de « bons standards de recherche » en astrologie et pour promouvoir une « méthode scientifique saine » dans des recherches de nature empirique
Le dénommé CURA — Centre «Universitaire» de Recherche en Astrologie — a structuré et concentré l’effort de recherche continental, suivant la période Gauquelin, sous l’impulsion de † Patrice Guinard. Voir http://cura.free.fr/. Il contient une masse importante d’articles écrits par des universitaires, fiches de travail, traductions, archives (notamment des Gauquelin).
Cf. par exemple, Correlation 31(2) 2018.
Selon Couderc, l’Astrologie, PUF, 1951, p.103. Je n’ai pas vérifié dans le texte.
Voir par exemple cet article, issu du Département d’histoire et de philosophie des sciences de l’Université de Cambridge. Kepler méprisait les prédictions mais respectait le principe de l’astrologie.
D'après Chat GPT, aurait mené des recherches sur la relativité d'Einstein et montré un intérêt pour l'astrologie. Je n’ai pas pu le vérifier rapidement au moyen de son cousin Google.
D'après Chat GPT, non vérifié
Non vérifié, encore « GPT ».
quelques revues récentes du phénomène : https://www.nationalgeographic.com/science/article/moon-bodies-health-sleep-menstruation, https://www.nhm.ac.uk/discover/how-does-the-moon-affect-life-on-earth.html
Editions Planète, 1968.
A.Michel est un des penseurs les plus profonds du XXᵉ siècle. À ma connaissance, il ne s’est pas vraiment penché sur l’astrologie. Mais comme il signe l’avant-propos de ce numéro spécial de Planète sur l’astrologie, je voulais lui rendre hommage.
Car comme dit l’autre : « et pourtant, c’est une planète ! ».
L’astrologie généthliaque (celle qui s’occupe du thème de naissance), c’est bien cela, c’est essayer de comprendre « ce que veut l’univers » à notre endroit.